Quand on me demande comment s’est passé le retour du Chemin de Compostelle, je réponds que je suis toujours en chemin, sur le Chemin de la Vie. Peut-être que la meilleure façon de vivre son retour est d’être toujours en Chemin.
Certaines personnes m’ont déjà demandé si ce n’était pas fatiguant et usant d’être en chemin, en quête. De ne pas se reposer sur des certitudes, de ne pas trouver de réponses à ses questions. Et ben justement, j’ai compris récemment ce que c’est que d’apprécier le Chemin. Et que peut-être que la pire chose serait que le Chemin se termine, que j’arrive justement à destination.
D’ailleurs, on peut se demander si le Chemin a réellement une fin ? Même la mort reste un mystère.
Alors autant profiter du chemin.
Observer le paysage.
Accepter l’impermanence, le mystère.
Accepter de se sentir perdu parfois en sachant qu’il ne s’agit que d’une perception, qui elle aussi va changer.
Et surtout continuer à avancer, à se mettre en mouvement.
Car c’est en avançant sur le chemin que celui-ci s’éclaircit.
Quand on est dans une forêt sombre, on peut être paralysé par la peur mais si on continuer d’avancer, d’autres sentiers plus clairs vont s’ouvrir à nous.
Avancer en conscience, à son propre rythme.
Avancer peut vouloir dire faire marche-arrière et revenir sur ses pas.
Avancer même en ayant peur.
Avancer même si on ne sait pas où on va.
Et se souvenir que tout est déjà là et qu’à un certain niveau; nous sommes déjà arrivés.
C’est, entres autres, de ça que j’aime parler lors de mes soirées de projection du film « Chemins de Vie, Marcher vers son Essentiel » et de mes conférences. Voici le lien pour visionner mon intervention au Ground Control aux côts de Matthieu Tordeur et Linda Bortoletto.