Notre sac à dos : le poids de nos peurs

Quand j’ai commencé à marcher avec un sac à dos, je me suis rapidement rendue compte de l’importance d’avoir un sac léger. Au fur et à mesure de ma marche, mon sac est passé de 11 kilo à 5,5 kilo. 

Lorsque je marchais sur le Chemin du Nord j’ai rencontré une marcheuse dont le sac devait peser une douzaine de kilo au moins. Elle avait emmené des crèmes hydratantes, pour le corps, le visage, un après-shampoing en plus du shampoing, trois livres qu’elle avait à peine commencé à lire. Plein de choses lourdes, qui la ralentissait sur le chemin.

On a fait une sorte de revue de chaque objet de son sac à dos avec cette question : « Est-ce essentiel ? Vas-tu utiliser ça chaque jour? Peux-tu vivre sans ? ». Elle s’est débarrassée de quelques kilos et s’est sentie plus légère.

Je crois que c’est pareil dans le quotidien. On a tendance à porter sur notre dos tant de choses qui ne sont pas forcément essentielles, qui ne contribuent pas à notre bonheur, des choses dont on a peur de manquer.

Quand je marche, j’essaie de faire une revue régulière du contenu de mon sac à dos pour m’assurer que chaque chose que je transporte a une fonction. Je laisse régulièrement des objets ou des habits dans les auberges pour qu’ils servent à d’autres et je prends de nouvelles choses qui me seraient utiles.

On a tous un sac à dos d’une taille limitée.
Chaque objet que l’on garde, chaque pensée a un poids, une vibration et une place. Si on se charge trop, cela nous ralentit. Et s’il n’y a pas de place libre dans notre sac, nous ne pouvons le remplir avec de nouvelles pensées, de nouveaux objets, des cadeaux d’autres personnes.

Que portes-tu sur ton sac à dos ? Est-ce que chaque chose t’est vraiment essentielle ? Est-ce que tu laisses de la place pour de nouvelles choses ?