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En janvier 2023, je fais une poussée de rectocolite hémorragique (RCH), une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

J’arrive dans une cabane de montagne en Équateur pour écrire mon 2ᵉ livre. On me dit que je peux boire l’eau du robinet, à condition de la faire bouillir. J’en bois une tasse et 30 minutes plus tard, me voilà terrassée par une violente diarrhée. Je pensais que ce n’était qu’une tourista, mais mes diarrhées empirent, au point d’atteindre 15 diarrhées par jour, avec du sang


Cet article n’incite pas à arrêter son traitement médicamenteux. Je l’écris pour partager mon témoignage afin qu’il éclaire d’autres personnes.

Les conseils que je partage sont également valables pour les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable ou du côlon irritable (une version moins grave de la rectocolite hémorragique).

points de couleur ocre

Essayer de m’en sortir seule

Je suis de plus en plus affaiblie. Je n’ose plus sortir de la cabane. En plus des diarrhées, j’ai aussi de nombreuses envies afécales. 
J’essaie d’abord de m’en sortir seule. Je médite, j’envoie des prières, je visualise de la lumière dans mon ventre. Je prends du CBD qui apaise mes douleurs (je recommande d’ailleurs, même si ça ne suffit pas). Et surtout, je mange très « sainement ». Beaucoup de fruits et de légumes. À ce moment-là, je ne savais pas que les fruits ne faisaient qu’empirer ma situation. En effet, le sang continue de couler.
Ayant une phobie des hôpitaux, je n’ai pas envie de faire deux heures de route jusqu’au prochain hôpital en Équateur (sans maîtriser le pays, ni connaître la langue). Je n’ai pas non plus envie d’être rapatriée en France.
Je me dis qu’il faut que cela se règle naturellement, sans traitement médicamenteux.
Au bout d’1 mois, je commence à vraiment m’inquiéter. J’ai conscience que celles et ceux qui souffrent de rectocolite hémorragique sont sous immunosuppresseurs, parfois à vie, voire doivent se faire retirer le côlon. Cela me fait froid dans le dos !

Découvrir la méthode ptilara

J’ai un accès au wi-fi dans ma cabane de montagne. Alors, je fais des recherches sur YouTube et je tombe sur Lara Duc, anthropologue de la santé et nutrithérapeute. Je dévore ses vidéos. Elle raconte que 6 mois après son accouchement, son mari subit une grave poussée de rectocolite hémorragique. Les médicaments n’ont pas réussi à l’aider. Il pesait 42 kg et était inopérable. Elle l’a fait rapatrier à la maison. Elle a étudié le comportement de son côlon, comme un acteur social sur le terrain en tant qu’anthropologue. Elle testait des aliments, cuisinés de façon différente, et observait la réaction de son côlon. Peu à peu, la magie a opéré, il s’est mis en rémission.
Elle a ensuite passé 3 ans à faire des recherches de terrain sur des cas graves de cette maladie et a fondé sa propre méthode, la méthode ptilara.
Je décide de me lancer dans un accompagnement avec elle. Elle est ma dernière chance.
cabane montagne

Observer l’impact des aliments sur mon côlon

J’éclate en sanglot après notre première consultation. Une vague d’espoir m’envahit, enfin ! Alors que je sombrais dans les eaux troubles, une main tendue surgit pour me ramener à la surface. Je passe ensuite deux mois à observer comment mon corps réagit quand je lui donne tel ou tel aliment. C’est passionnant. Je réalise, par exemple, que les poivrons ne passent pas, mais que la carotte passe très bien. Lara me donne accès à une liste d’aliments qui sont considérés comme soignants. Mais il s’agit de s’adapter aux réactions de mon propre côlon. Je suis heureuse d’être aidée par Lara. Ce n’est pas évident de faire ce travail seule, car on a nos idées préconçues sur les aliments, comme : « les légumes et les fruits, c’est bon » ou encore, « la viande, c’est mauvais ».
En 2015, je suis devenue végétarienne, puis végane pendant plusieurs années. Des années durant lesquelles j’étais très souvent ballonnée après avoir mangé, sans me demander si ce régime alimentaire était adapté à moi. D’ailleurs, si vous avez lu mon 1ᵉʳ livre Marcher vers son essentiel, vous savez que je souffrais déjà de troubles intestinaux à cette période.
Je le suis encore quasiment à cette période, j’essaie d’éviter les produits animaux pour des raisons éthiques et environnementales. Malgré ma résistance à l’idée de réintroduire des produits d’origine animale, force est de constater qu’une daurade fraîchement pêchée ne me provoque pas de diarrhées.

J’arrête de consommer du café à jeun, ainsi que les jus verres et le verre d’eau tiède au réveil (qui m’avait été préconisé par un médecin ayurvédique) car je remarque que ça empire ma situation.
Je réalise aussi que le gluten de « four » comme la pizza a des conséquences plus graves sur mon ventre que le gluten « d’eau » comme les pâtes.

Écouter mes tripes pour guérir de la rectocolite hémorragique

J’apprends à faire confiance à mon corps sans laisser mon cerveau interférer avec ses théories. Ma priorité est de me soigner, de pouvoir sortir de chez moi, de vivre à nouveau.
Nous sommes bombardés d’informations chaque jour sur quoi manger. Je lis un article qui prône la tisane d’orties. L’herboriste affirme que c’est la reine des tisanes, notamment pour ses propriétés reminéralisantes, et que s’il n’y en avait qu’une à emmener sur une île déserte, ce serait celle-là. J’en achète le lendemain et elle déclenche chez moi davantage de diarrhées. Je peux me raconter qu’elle est quand même bonne pour moi. Mais mes tripes sont claires, ce sont elles que j’écoute désormais.

Incorporer les crepiocas au petit-déjeuner

Ce qui m’aide à tenir avec ce changement d’alimentation, c’est la recette de délicieuses crepiocas pour le petit déjeuner, des crêpes à l’œuf et à la farine de tapioca, sur lesquelles j’ajoute du miel. J’en prends deux au petit déjeuner tous les jours. C’est une crêpe sans gluten, sans lait, sans beurre ni aucun corps gras. Elle reste moelleuse et souple.
Elle accorde du répit au côlon, car elle est sans fibres, tout en étant riche en amidon résistant.



Voici la recette détaillée (en vidéo ici):
– Vous cassez 1 œuf dans un bol
– Vous ajoutez 2 cuillères à soupe de farine de tapioca
– Vous mélangez jusqu’à obtenir une texture homogène
– Dès que votre poêle est suffisamment chaude, vous y versez le mélange
– Vous attendez que les bords commencent un peu à se détacher et vous la tourner dans l’autre sens avec une spatule
– Au bout de 5-10 secondes, c’est prêt, vous pouvez ajouter un peu de miel ou de la purée de pomme avec de la cannelle.

crepioca

Adopter ces 5 comportements soignants

La méthode ptilara ne consiste pas seulement à identifier quels aliments m’empoisonnent ou me font du bien. Cette méthode est fondée sur une rééducation du côlon qui comprend aussi une façon de cuisiner les aliments et de se comporter pour laisser le côlon cicatriser, comme les comportements suivants, parmi d’autres :
Ne dormez pas sur le ventre
Ne portez pas de charges lourdes
Gardez le dos droit après avoir mangé : j’apprends que marcher après un repas favorise grandement la digestion. Moi qui avais tendance à m’affaler dans un canapé après avoir déjeuné, c’est une révélation.
Cuisinez vos aliments à l’eau : la cuisson à l’eau génère moins de composés néoformés, lesquels peuvent être pro-inflammatoires.
Prenez vos repas au calme : prenez le temps de bien mastiquer et insaliver vos aliments. Il n’y a pas que les aliments que je consomme qui ont une importance, mais aussi dans comment et dans quel état je les mange.

Ma rémission durable

J’ai commencé à aller mieux quand je me suis mise à écouter profondément mon corps. Et à ne lui donner que ce qui ne l’empoisonnait pas. Peu à peu, j’ai de moins en moins de diarrhées et de sang dans les selles.
Au bout de 2 mois à suivre sa méthode, je me mets en rémission (sans aucun traitement médicamenteux).

Aujourd’hui, après un an et demi, je suis toujours en rémission. Cela ne veut pas dire que je mange n’importe quoi sans réfléchir. Je continue à appliquer beaucoup de conseils de cette méthode. Il m’arrive de faire de mauvais choix alimentaires et de me sentir ballonnée. Par exemple, récemment, j’ai mangé un grand avocat et du saumon fumé en étant stressée. J’ai mangé un peu plus que ce que mon corps pouvait absorber et beaucoup de cru avec l’avocat. Résultat ? J’ai eu mal au ventre l’après-midi. La bonne nouvelle, c’est que j’ai su rectifier le tir rapidement en me donnant des aliments soignants, le repas suivant. Je me suis réveillée le lendemain matin, légère et complètement rétablie de l’incident de la veille. Il y a quelques années, j’aurais dîné comme d’habitude en me disant que mon ballonnement était normal ou inexplicable. Maintenant, j’arrive à savoir pourquoi je me sens comme je me sens et comment me sentir mieux. Et ça, ça vaut de l’or.

Il n’y a pas un seul jour qui passe sans que je ressente une immense gratitude d’avoir découvert le mode d’emploi de mon ventre. Cela m’a remise sur les rails de ma vie.
Et je suis persuadée que c’est en ayant un ventre en bonne santé que nous changerons le monde. Ce monde est en bonne santé quand les éléments qui le composent le sont.

Si tu as envie d’en savoir plus sur la formation Rémission Durable que propose Lara Duc, tu peux prendre RDV avec un membre de l’équipe Ptilara pour faire le point :

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Le livre Enseignements de la montagne

Photo du DVD Chemins de vie, marcher vers son essentiel

Si vous avez apprécié cet article, vous allez aimer mon 2ᵉ livre !

Au fil des pages, je vous raconte ma guérison à la fois physique et mentale. Je vous fais part de mes peurs, de mes prises de conscience, mais aussi de ma rémission d’une maladie des intestins qui se manifeste au cours de son voyage (la rectocolite hémorragique).

Vous pouvez commander le livre « Enseignements de la montagne » chez votre libraire ou sur tous les sites de vente en ligne. Ci-dessous, le lien vers la plateforme de vente de mon éditeur.

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