Il y a deux mois, j’ai pris un avion pour… les Îles Galapagos en Equateur. Avec cette forte envie de me laisser embrasser par l’Océan. Comme souvent lorsque je pars en voyage, j’ai des attentes, et je rencontre des galères. Je vous livre ici comment j’y ai fait face.
Tu es l’héroïne de ta propre vie, les difficultés font partie de ton Chemin
Dans l’avion pour venir ici, j’ai regardé le film Le monde de Dory. Comme dans la plupart des films, il y a un.e héro.ine (ici : Dory), en quête de quelque chose (elle veut retrouver ses parents). Elle part à l’aventure hors de son quotidien. Et là, elle rencontre des difficultés. Pas à pas, elle avance. C’est souvent au pire moment vers la fin du film, où elle croit qu’elle n’y arrivera jamais, qu’elle y arrive l’instant d’après.
Tu es l’héroïne de ta propre vie.
En quête de quelque chose : le bonheur, la liberté, l’amour, exercer un métier qui te passionne, etc.
Si c’était facile d’aller au bout, l’histoire n’aurait pas grand intérêt.
C’est bien parce que Dory galère, que l’on est tenu en haleine jusqu’à la fin de l’histoire et qu’on ressent une émotion très forte lorsqu’elle trouve ce qu’elle cherche.
J’ai rencontré des grosses difficultés pour venir ici aux Galápagos.
– En me voyant là-bas, je sentais tout mon corps en expansion. Puis la minute d’après, des peurs et des résistances sont apparues. J’ai commencé à parler de ce projet fou autour de moi et on m’a demandé : « Mais tu connais des gens là-bas? » « Et comment tu vas faire pour sortir de Paris avec ce confinement ? Tu ne peux pas aller à plus de 10 km de chez toi. » « Tu parles espagnol ? » « Et tu n’as pas peur de rester bloquée là-bas ?» J’ai fait le tri entre mes vraies peurs à moi et celles de mon entourage. J’ai pris chaque peur une à une et je me suis mise à les questionner et trouver des solutions.
– Je me suis faites voler mon passeport alors que j’allais prendre les billets d’avions. Quand j’ai enfin pu récupérer un nouveau passeport, le confinement a été prononcé avec l’interdiction d’aller à plus de 10 km de chez soi. J’ai eu des soucis administratifs qui se sont réglés la veille au soir. J’ai laissé tomber par terre mes cartes d’embarquement en marchant vers la porte d’embarquement (elles ont été ramassées et m’ont été remises au dernier moment).
– Puis la cerise sur le gâteau, juste avant de prendre mon dernier vol pour les Galápagos, j’étais dans un hôtel à côté de l’aéroport de Quito et je me suis carrément enfermée en dehors de ma chambre : j’ai fermé la porte car je voulais me promener en laissant les clés à l’intérieur. Je n’avais pas mon téléphone sur moi, la réception était fermée car il était très tôt. J’ai toqué à la porte de mon voisin de chambre qui a appelé la réception. Grand fan des Galápagos, qui y a vécu des années, il m’a donnée plein de conseils intéressants. Si je ne m’étais pas enfermée dehors, je ne l’aurais pas rencontré. Quand on juge nos difficultés, on ne voit pas le plan plus large.
Le chemin peut être très sinueux, mais cela ne veut pas forcément dire qu’il faut rebrousser chemin.
📷 La photo ci-dessus est de Somewhere with Claire.
La photo ci-dessous a été prise sur l’ïle de San Cristobal. C’est bien une otarie à côté de moi sur la photo. Ici, elles sont chez elles et cohabitent avec les humains
Si une situation te rend malheureux, tu as 3 options
« Si une situation ou un événement te rend malheureux, tu as 3 options : tu peux te retirer de cette situation, la changer ou l’accepter totalement. Choisis l’une de ces 3 options, et tout de suite. Puis accepte les conséquences. Sans excuses. Sans négativité. Sans pollution psychique. Garde ton espace intérieur dégagé. » Eckart Tolle
Il y a quelques jours, j’ai quitté une île sur laquelle j’étais depuis 10 jours (San Cristobal) pour une autre île (Santa Cruz). Après un trajet en bateau houleux, très inconfortables et une marche de 40 minutes jusqu’à l’autre bout de la ville, je me retrouve face à l’hôtel que j’avais réservé : la porte est fermée. Il n’y a personne et je n’ai pas de réseau. Après avoir alpagué des gens dans la rue pour utiliser leur téléphone, j’ai pu appelé la personne qui tient l’hôtel. Elle avait oublié mon arrivée. J’ai quand même pu entrer, et dormir dans une chambre, ou plutôt essayer de dormir car un chien a aboyé toute la nuit.
Le lendemain, je suis réveillée par des travaux juste à côté de ma chambre. Moi qui aime écrire au réveil, le bruit est insupportable; c’est impossible de me concentrer. Je m’observe en train de me plaindre, d’en rajouter une couche.
Râler me maintient dans la sensation d’être une victime. Jusqu’à ce que cette pensée prenne le dessus : quels sont les options qui s’offrent à moi?
– Je peux rester dans cet hôtel et accepter la situation.
– Je peux demander à changer de chambre ou écrire dans des cafés la journée.
– Ou je peux partir d’ici.
Je choisis la dernière option. Et je décide même de quitter cette île sur laquelle j’avais prévu de passer plusieurs jours pour aller directement dans l’île qui m’attire tant depuis le début (Isabela).
Je refais mon sac et pars voir s’il reste des places pour prendre un bateau. Il reste des places. La traversée en bateau fut encore plus houleuse.
Mais dès lors que j’ai posé le premier pas sur cette terre, j’ai su que je devais être ici et pas ailleurs. Parfois on résonne parfaitement bien avec un endroit ou une personne. Parfois aussi, ça ne « prend » pas.
Au lieu de polluer son espace intérieur en se plaignant, on peut se souvenir que 3 options s’offrent à nous .
Est-ce que ça te parle ?
Pour voir mon film « Chemins de Vie, Marcher vers son Essentiel », c’est ici :
Rétroliens/Pings