Hier, j’ai paniqué…

Déjà du fait de la situation particulière qu’on l’on vit tous à titre sociétal. Et face à la rumeur du confinement qui devait durer 45 jours, j’ai essayé de trouver une solution très rapidement. Je ne me voyais pas rester seule dans mon petit appartement parisien alors, j’ai cherché un lieu dans la nature, j’ai contacté des personnes autour de moi, dans l’urgence. J’ai pris conscience que la vie parisienne, ça ne fonctionne bien pour moi que si je peux m’évader : aller à la campagne de temps en temps, au cinéma, à des évènements, dans des cafés, etc.⁣

Au final, des solutions (d’aller rejoindre des amis ou de la famille) se sont présentées, mais ça ne résonnait pas à 100%. J’ai alors décidé de rester là où je suis et de ne pas décider. ⁣

Ce matin, en me réveillant dans mon appartement, j’ai ressenti un énorme élan de gratitude. Je me suis rendue compte que mes actions d’hier (à chercher urgemment un lieu) étaient motivées par la peur. Et ce matin, je mesure la chance que j’ai de vivre dans cet appartement. Même si la vue n’est pas top. Même si ça manque de verdure. Même si la perspective de passer des semaines seule ne m’enchante pas. Mais clairement, je me sens bien chez moi. ⁣
Et si je vais plus profondément en moi, je peux dire qu’il y a un endroit en moi où je me sens bien et que cet endroit sera toujours accessible, qu’importe où je suis géographiquement. ⁣
De cet espace de joie, de gratitude et de plénitude, rien de ce qu’il se passe à l’extérieur n’a tant d’importance que ça. Et paradoxalement, c’est là que tout peut arriver. ⁣

Une des prises de conscience de la situation d’hier est que si j’agis d’un espace de peur, d’un espace de manque, je ne pourrais, par effet miroir, que rencontrer une expérience extérieure qui reflétera cette peur et cette sensation de manque. En d’autres termes, je ne crois pas que ça puisse vraiment « bien se passer » quand on prend une décision dans la peur (même si, évidemment, tout se transforme constamment à nouveau). Si j’agis d’un espace intérieur d’amour, dans lequel tout est déjà parfait, l’expérience que je rencontrerais à l’extérieur en sera, elle aussi, teintée. ⁣

Petit hommage à ceux qui vivent dans des tout petits appartements en ce moment.
Nous ne sommes tous pas égaux dans nos lieux de confinement. ⁣
Certains le passent avec des gens qu’ils aiment dans des grandes maisons avec la possibilité de balades en forêts. ⁣
D’autres le passent seuls dans des tout petits appartements sans soleil. ⁣
Certains ont une vie intérieure très développée, adorent lire et pratiquent la méditation. ⁣
D’autres ont un grand besoin d’interactions sociales, et ne supportent pas la solitude. ⁣

On a tous des cartes différentes. Ce qui compte est ce qu’on fera des cartes qui nous sont données. ⁣

Bon courage à tous, qu’importent vos cartes !

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