« Je suis envieux car tu as eu un rêve et tu l’as réalisé »
Voilà ce que me dis un ami que je viens de rencontrer ici au Portugal quand je lui parle avec enthousiasme de mon film qui est sorti en décembre.
En essayant de clarifier un peu, il me dit :
« En fait, je ne suis pas envieux du fait que tu aies réalisé ton rêve. Mais plutôt du fait que tu aies eu un rêve, une envie.Moi, je ne sais même pas ce que je ferais si je devais quitter mon job demain. Je n’ai pas de passion. Il n’y a rien de particulier qui allume suffisamment ma flamme »
« Tu sais, je crois que si je n’avais pas créé de l’espace en moi, en quittant ma vie stressante pour me retrouver seule en sac à dos, j’aurais pu avoir toutes les idées et rêves de la terre, je ne les aurais pas entendus. Quand j’ai eu cette idée de faire ce film, ça m’est tombée dessus. Comme quand on tombe amoureux. On ne peut pas le prévoir. Mais on peut créer les conditions. On peut faire de l’espace en soi, pour laisser l’amour nous pénétrer. Pour laisser les idées venir nous visiter. Et ensuite, il s’agit de se tenir disponible, mais aussi d’écouter et questionner chaque peur qui pourrait nous empêcher de vivre cette histoire d’amour avec l’idée, le rêve. Il s’agit de défendre son rêve. Devant ses proches. Devant notre juge intérieur qui nous dit qu’il faut retourner bosser et gagner sa vie. Aujourd’hui, j’ai compris que je devais me rendre disponible et à l’écoute pour les idées qui me traversent. Ça paraît simple mais ce n’est pas facile, loin de là. C’est tout un chemin sur lequel je suis encore. Mais ce chemin vaut tellement le coup » .
« Oui en effet, j’ai la tête dans le guidon en ce moment. Je n’arrive pas à créer des moments d’espaces et de vide. Ça me donne envie de me prendre une vraie pause » « Ces pauses sont les instants de silence entre les notes de musiques. Sans elles, ils n’y a pas de mélodie »
Photo ci-dessus : Alexandre Sattler – Gaiaimages Photography
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Ne pas avoir de rêve ne signifie pas ne pas avoir de réalité : lequel est à privilégier ? Questionnons-nous sur nos souhaits, nos motivations, nos envies, nos peurs, nos croyances qui alimentent le rêve… Et enfin osons aller de l’avant pour entrer de plein pieds dans la réalité !
Très juste !