J’ai toujours eu beaucoup de mal à prendre des décisions. Il m’est arrivé d’être hantée pendant des heures, des mois, par le fait de devoir choisir de rester ou partir d’un travail, de faire une formation ou une autre, choisir un lieu de vie, etc. Il fut un temps où j’essayais de méditer sur le choix et je dois avouer que même si la méditation me fait du bien, ce n’est pas ça qui m’a le plus aidée.
Ce qui m’a aidée, ça a été de comprendre qu’on ne pouvait pas ne pas choisir. Et que cet état de non-choix, cet espace où je n’arrivais pas à choisir, était un choix aussi. Et que ce choix du non-choix me maintenait dans une forme d’anxiété, qui allait déterminer le déroulement de mes journées, ce qui allait venir ou non à moi.
J’ai aussi pris conscience que choisir était plus important que de faire le « bon choix ». Si je ne choisis pas, je ne suis pas pleinement actrice de ma vie et je « n’avance pas ». Alors que si je choisis, j’expérimente, et donc je prend l’information de l’expérience, et je peux passer au niveau supérieur, comme dans un jeu vidéo.
Que le choix soit le « bon » ou le « mauvais » choix n’a peut-être pas autant d’importance que ce que l’on croit. Déjà, on ne peut pas être sûr que le choix qu’on a fait était le bon. Et à chaque instant, on a un autre choix qui se présente à nous, de nouvelles opportunités et le cours de notre vie peut être modifié à nouveau. Je peux choisir d’aller chercher mon courrier à 11h01 du matin et croiser ma voisine, qui va me donner l’idée d’aller à un événement, où je rencontrerais une personne qui va me faire une proposition, etc. Tout se re-choisis, les cartes sont rebattus constamment.
Je crois qu’on ne peut pas faire d’erreurs. Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » choix. Il y a un état d’esprit, un état à partir duquel on choisit, une vibration qui s’apparente plutôt à la joie, à l’amour, à l’envie du coeur ou bien plutôt à la peur. C’est peut-être à ce niveau-là que se situe le choix duquel tous les autres choix découlent.
Et vous, que choisirez-vous aujourd’hui? Ou plutôt comment choisirez-vous ?